Témoignages

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Retour d’expérience

FLORENT CANONICO

Parlez-nous de votre parcours à l’Université de Lorraine et comment vous vous êtes inscrit en doctorat ?

Mon parcours à la fac est un peu scabreux je dois l’avouer, je n’ai jamais été passionné par le fait d’apprendre des choses qui me serviront « peut-être » un jour jusqu’en fin de ma Licence L2 où j’ai lamentablement pris le mur des rattrapages. Après deux années de médecine bâclées, j’étais à nouveau face à un échec et j’ai décidé d’agir pour tenter de donner un sens à ma scolarité. J’ai donc eu mes rattrapages et suis parti en Biologie Moléculaire et Biochimie. Au début rien de fou, juste la continuité, on enchaîne TP TD CM sans vraiment savoir où tout cela va nous mener jusqu’au M1, durant lequel un jeune doctorant à l’époque a cru en moi pendant un entretien et m’a donné ma chance pour les 2 mois de stage. C’était de la biochimie, plus particulièrement de l’enzymologie cette matière qui effraie 99% des gens. Sauf que pour moi, c’était le début d’un long voyage qui m’emmena en Master 2 international Enzyme Sciences (avec en prime, un stage en enzymo dans l’équipe de ma future directrice de thèse) et enfin à l’obtention d’une bourse de thèse de l’Ecole Doctorale BioSE. Thèse que j’ai soutenu en février 2021.

En quoi consiste votre métier aujourd’hui ?

Aujourd’hui, je suis chef de projets spécialisé en biotechnologies dans une Société d’Accélération du Transfert de Technologies (autrement appelée SATT). J’ai plusieurs rôles en tant que chef de projets. Le premier étant de sensibiliser les acteurs de la recherche académique (et de plus en plus nos jeunes doctorants) à l’innovation, leur permettre de comprendre très vite que leurs travaux de recherche peuvent être riche en innovation et qu’il faut rapidement penser à un moyen de les protéger. Avoir une publication c’est bien mais aujourd’hui un brevet ET une publication c’est mieux ! Et cela ouvre d’autres portes…

J’accompagne également les chercheurs, de la protection de la propriété intellectuelle issue des résultats de recherche à l’adaptation de leur projet à l’industrie. Nous disposons de fonds pour financer l’optimisation des projets dans un processus qu’on appelle « Maturation » et qui permet de remplir le gap qui existe depuis de trop nombreuses années entre la recherche académique et l’industrie. Un projet maturation est établi avec les chercheurs, pour les chercheurs et en accord avec les perspectives de développement des marchés industriels afin d’optimiser la valorisation d’un projet.

D’ailleurs si vous avez un projet en tête, contactez-moi, on se calera un premier rendez-vous découverte !

Quels conseils donnerez-vous aux futurs docteurs qui souhaiteraient occuper un poste similaire au votre ?

J’ai eu la chance d’avoir dans mon entourage des gens qui me répétaient sans cesse « tu dois prendre des risques », « il n’y a pas que l’académique », « t’as déjà pensé au privé ? ». J’ai toujours voulu être Pr. (Professeur) mais aujourd’hui, avoir une vision globale sur un sujet me permet de voir toujours plus loin et de réussir à faire des liens qui n’étaient pas évidents à la base. Si vous souhaitez être chef de projets dans l’innovation, gardez votre âme de chercheur car vous en aurez besoin tous les jours. Mais apprenez à apprécier l’aspect marché/business des projets pour comprendre comment le monde tourne autour de la recherche. On a besoin que ce genre de postes soient occupés par des docteurs pour conserver cet intime lien avec la recherche et également pour peser dans la balance quand on s’adresse à des industriels de renommées mondiales (eh oui, le PhD c’est également un gage de crédibilité parfois face à des géants). Aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin d’être multitâche quand on est docteur. De plus, le privé ne vous fermera pas les portes du public et vice-versa.

Pour finir, soyez curieux, et ne vous fermez aucune porte ! Vous avez toutes les possibilités du monde devant vous !

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Retour d’expérience

LISA JEANSON

Parlez-nous de votre parcours à l’Université de Lorraine et comment vous vous êtes inscrit en doctorat ?

J’ai mis du temps à trouver ma voie depuis mon arrivée à l’Université de Lorraine. Je me suis d’abord engagée dans une Licence Culture et Communication puis je suis partie de l’Université pour travailler avant de revenir pour une Licence de Psychologie à Nancy. J’ai découvert la psychologie du travail et l’Ergonomie au moment de choisir mon Master 1. Comme j’hésitais entre ces deux disciplines, et que ma situation personnelle m’amenait à faire deux années de M1 (j’étais enceinte de mon premier enfant), j’ai suivi les deux cursus. À la fin du Master 2, on m’a donné le choix entre faire une thèse CiFRE sur la charge mentale des opérateurs sur les lignes de montage chez PSA ou étudier la relation Homme/Technologie à l’INRS. J’ai choisi l’industrie.

 

En quoi consiste votre métier aujourd’hui ? 

Je suis chercheur et consultante indépendante. J’anime des formations et j’accompagne les salariés pour les aider à réguler leur charge mentale au travail. J’interviens aussi sur les sites industriels, sur les plateformes de logistiques et sur les installations nucléaires pour analyser les postes de travail et réduire les risques d’erreur humaine. 



Pourquoi faire partie du réseau Alumni et s’engager en tant qu’ambassadeur ?

Être docteur, ça veut dire passer (minimum) 8 ans dans une Université. On appartient donc à une communauté et être ambassadeur, c’est l’occasion de tisser des liens entre ses membres. Je fais régulièrement connaissance avec des membres du réseau et à chaque échange, je constate que quelque soit sa discipline, un Alumni m’apporte énormément de richesse en termes d’expérience et d’expertise.  

POrtraits étudiants pour "ma thèse en 180s" - phtographies Clotilde Verdenal©L'oeilCréatif

Retour d’expérience

Siavash ATARODI

Siavash ATARODI, chercheur au Laboratoire Missioneo, Freeland Group, et chercheur associé au Laboratoire Lorrain de recherches en psychologie et neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN, EA 7489).

Parlez-nous de votre parcours à l’Université de Lorraine et comment vous vous êtes inscrit en doctorat ?

Je suis arrivé à l’Université de Lorraine pour mon Doctorat en 2011. Ma thèse était basée sur un projet de recherche européen. Ce qui m’a donné l’occasion produire non seulement des communications et publications scientifiques mais également des rapports d’activité destinés à un lectorat international et hors du monde académique. Je me suis également formé à l’organisation de la recherche et au développement de projets en m’impliquant dans la vie de l’Université, de mon laboratoire et en participant à divers projets exploratoires et courts en parallèle de la thèse. C’est aussi dans cette période que j’ai eu la chance de faire un Master Professionnel en Psychologie du Travail et d’obtenir ainsi le titre de psychologue.

En quoi consiste votre métier aujourd’hui ?

Je suis chargé de recherche en psychologie du travail au sein d’une entreprise privée. Mes activités correspondent en grande partie à celles d’un chargé de recherche travaillant dans le secteur public, avec, une forte orientation vers la recherche appliquée et, en plus, le souci du développement de l’entreprise. Les avantages d’un tel poste sont multiples : formation aux enjeux d’un secteur économique grâce au dialogue permanent avec la Direction de l’entreprise sur les priorités et l’orientation des projets de recherches, découverte des habitudes et méthodes de travail de différents types de métiers grâce aux contacts et collaborations fréquents avec des collègues qui ne sont pas du monde académique, prises de décisions rapides et contraintes administratives et financières internes plus légères qu’en université, application concrète et locale des résultats de la recherche, mise à disposition par l’entreprise d’un terrain de recherche qui permet un accès rapide aux données, sans oublier les collaborations avec les laboratoires universitaires.

Pourquoi faire partie du réseau Alumni et s’engager en tant qu’ambassadeur ?

Le réseau Alumni permet de se rencontrer, ou de rester en contacts, entre pairs. C’est un espace de d’échanges où on peut se transmettre des informations, se questionner et discuter ensemble sur les enjeux de nos carrières professionnelles. Etant donné que je mène des recherches en entreprise sur les formes alternatives de travail, notamment le travail indépendant et l’entrepreneuriat, il m’a semblé que je pouvais être utile à l’animation du groupe Docteurs Entrepreneurs du réseau Alumni.